Un vert explosif

Il pleut, il va pleuvoir, il pleuvra, il a plu hier, s’il fallait qu’il pleuve aujourd’hui (on s’y attend), s’il fallait qu’il ne pleuve pas demain (improbable), si on eut voulu qu’il ne pleuvasse (je l’ai cherché un peu, celui-là) pas tant, on aurait choisi un autre pays… et ainsi de suite. Je conjugue le verbe pleuvoir à tous les temps. Les nuages nous passent sous le nez en espagnol et en français. En anglais aussi. Ça rend la réalité de la pluie trois fois plus présente. Et l’humidité qui vient avec.

Les linge à vaisselle ne sèchent plus rien – d’ailleurs ils ne sèchent pas eux non plus-, les souliers nous collent au pied, les sandales deviennent glissantes (et dangereuses), les pantalons et les shorts nous collent là ou vous le pensez, mais on a une belle peau. Ah, ça, quelle belle peau, on a. Quasiment plus de rides, et on ne s’en fait pas d’autres parce qu’on ne plisse pas les yeux pour se protéger du soleil. Ça protège aussi contre le cancer de la peau, ce n’est pas à négliger. On ne peut pas se plaindre de tout.

Et vous devriez voir la couleur de la végétation. Si resplendissante qu’elle en devient brillante même sans soleil. D’un vert explosif. Le vert TNT, je l’appelle. Sans savoir, des fois, si c’est ce TNT ou le tonnerre, qui gronde au loin, souvent. Qui gronde au près itou. Tiens, le voilà qui roule dans la montagne, qui méprise les vallées, qui saute jusqu’ici à gros pas lourds.

Un peu de pluie, avec ça?


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