L’esprit du samsara, l’ego, dans son effort pour créer un état de conscience calme, cherche de façon paranoïaque la cause du gain ou de la perte d’un dérangement mystérieux, la cause d’un succès ou d’un l’échec, et en trouve, du genre :
« S’il ne m’avait pas fait ça, “ça” ne reviendrait pas me hanter ! »
« C’est ça qui ne va pas ! Il faudrait que je me le chasse de l’esprit, mais je ne peux pas ! »
« C’est toi qui ne vas pas, c’est toi qui me déranges. Alors, ou bien je te chasse de mes pensées, ou il faut que tu partes ! »
« Tu m’aides à rester calme. Il faut que je sois près de toi sinon je perdrai mon calme. »
« Ne me quitte jamais. Même la pensée de ton départ me perturbe. Il vaudrait peut-être mieux que je parte avant d’être trop impliquée. »
« Il faut que je m’enfuie de cet endroit qui ne me supporte qu’à moitié ! Personne ne comprend ma situation désespérée ! »
« Au secours ! Je ne peux pas traîner tous ces gens, tous ces trucs dans ma tête. Ils me dérangent sans arrêt et me distraient de moi ! Dieu, aide-moi ! »
« Au secours ! Au secours ! Ma maison est en feu et mes enfants brûlent ! »
« C’est trop ! C’est plus que je n’en peux supporter ! Aide-moi à porter ma croix et je te récompenserai abondamment. Je t’ai eu ! »
Ou, peut-être :
Une vieille mémé vivait dans un soulier
Elle avait tant d’enfants qu’elle était embourbée
Elle pouvait les aimer, les nourrir, les bercer
Et les gifler tout plein avant de les coucher.
Laissez les morts enterrer les morts.
Monica Hathaway, M105
Traduction de Maryse Pelletier