Or il advint que,
après avoir connu
un homme qui la battait
un autre qui l’humiliait
puis un autre radin, égoïste,
infidèle, profiteur, menteur, fuyant, voleur,
elle en rencontra un
simple, tranquille, gentil,
qui l’aimait, simplement.
Ainsi, après avoir été
battue, humiliée, blessée, trompée,
dépouillée, volée, triturée,
malaxée, pliée et repliée,
défaite, décousue, désemparée,
confuse, embrouillée, désordonnée, entortillée
déconfite, foudroyée, écrasée
elle connut la confiance, la sérénité, la tranquillité,
l’assurance, la sérénité, la joie,
ce presque rien du tout qui s’appelle le bonheur
et put mourir heureuse
oubliée, perdue, sereine.
Allo Maryse,
Ce presque rien, c’est la grâce que je nous souhaite. J’étais à la vigile pour les femmes autochtones assassinées au square Cabot cet après-midi. Ton texte tombe pile.
joceline
xxx
Merci Maryse d’être ce que tu es! J’ai vu les Cantiques de l’eau de Nancy Lange jeudi soir à Laval et j’ai rencontré Anne M. De beaux textes et un beau livre ces Cantiques de l’eau!