Avant, j’avais tendance à penser que, à aimer penser que toutes les prières des orants, qu’elles viennent de ceux qui pratiquent quelque religion que ce soit, ou pas de religion du tout, ainsi que tous les gestes de pardon, d’amour, de générosité rejoignaient un courant invisible qui se déployait autour de la terre pour former une sorte de couche protectrice, de laquelle ne pouvait naître que du bien, ou du bien-être, pour plus d’êtres vivants – humains, animaux ou dragons de pierre. Et que, à la longue, tous les courants positifs et clairs finissaient par gagner du terrain sur les courants sombres et lourds, ceux qui transportent la haine, la violence.
Aujourd’hui je n’y crois plus. Il me semble que la générosité et l’amour sont fulgurants et se consument sitôt exprimés. Et je ne sais pas comment cette énergie est absorbée, ni par qui ou quoi, si elle l’est. Peut-être qu’elle crée seulement de la lumière. Oh, une toute petite lumière.
Avec le temps, on se rend responsable de ses gestes d’amour et on les pose par choix, même dans un vide intersidéral.