C’est une journée à ne rien faire tellement il fait chaud. On aurait dû le dire à ces gars qui, dans le boisé de l’autre côté de la route, jouent de la tronçonneuse comme si c’était un orgue désaccordé, et nous agressent tellement les oreilles qu’elles en transpirent. Mais ce n’est peut-être pas seulement le son qui les fait transpirer.
C’est une journée à ne rien faire. Il aurait fallu le dire aux scarabées japonais; mais je crois qu’ils ont des panneaux solaires sur leur dos qui, comme on le sait, brille mais n’est pas or, et que ça leur donne l’énergie nécessaire pour copuler en groupe sur des feuilles déjà réduites à l’état de squelettes.
C’est une journée à ne rien faire, il y a danger de fondre devant la télé à cause de la chaleur dégagée par l’écran.
C’est une journée à ne rien faire, même pas écrire, j’aurais dû attendre après 16 heures, mes idées seraient moins dolentes, moins molles.
C’est une journée à ne rien faire. Rien faire. Rien.
Rien.