Bruine d’été

Il tombe une petite bruine, ça mouille tout, même les cheveux, même quand on est à l’intérieur de la maison, et il fait froid. L’été se fait attendre, c’est un effet des changements climatiques. Quand on marche, il faut faire attention de ne pas glisser sur l’argile mouillée, conséquence collatérale desdits changements. L’argile est saturée, saturée, saturée d’eau; il faudrait des pics à glace (à argile?) sous les chaussures.

C’est tout de même beau, vert, vivant, foisonnant, débordant. Un feu d’artifice de feuilles, de branches, d’herbes hautes, basses, coupantes ou douces, échevelées, de fleurs qui essaient de se distinguer dans l’éclairage tamisé des nuages – si bas qu’on les a sous le nez. La vie à son plus résilient, son plus fondamental, son plus bavard. Elle bouscule tout, même l’idée -saugrenue – que la pluie pourrait être triste.

2 thoughts on “Bruine d’été

  1. monique dit :

    Comme d’habitude, j’aime beaucoup ce que tu écrits. En lisant ce dernier, j’ai eu l’impression d’être revenu au Costa Rica, plus précisément à Alfombra.

    Je t’invite à saluer de ma part à Daniel, FG, José, Rigo et leur famille respective.

    Bonne et heureuse année à tous!

  2. Rachel Laperrière dit :

    Je penserai à ces mots lors des prochaines brumes et bruines. Ça m’aidera à les apprécier, même entre deux épisodes de -10C !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.