Il tombe une petite bruine, ça mouille tout, même les cheveux, même quand on est à l’intérieur de la maison, et il fait froid. L’été se fait attendre, c’est un effet des changements climatiques. Quand on marche, il faut faire attention de ne pas glisser sur l’argile mouillée, conséquence collatérale desdits changements. L’argile est saturée, saturée, saturée d’eau; il faudrait des pics à glace (à argile?) sous les chaussures.
C’est tout de même beau, vert, vivant, foisonnant, débordant. Un feu d’artifice de feuilles, de branches, d’herbes hautes, basses, coupantes ou douces, échevelées, de fleurs qui essaient de se distinguer dans l’éclairage tamisé des nuages – si bas qu’on les a sous le nez. La vie à son plus résilient, son plus fondamental, son plus bavard. Elle bouscule tout, même l’idée -saugrenue – que la pluie pourrait être triste.
Comme d’habitude, j’aime beaucoup ce que tu écrits. En lisant ce dernier, j’ai eu l’impression d’être revenu au Costa Rica, plus précisément à Alfombra.
Je t’invite à saluer de ma part à Daniel, FG, José, Rigo et leur famille respective.
Bonne et heureuse année à tous!
Je penserai à ces mots lors des prochaines brumes et bruines. Ça m’aidera à les apprécier, même entre deux épisodes de -10C !