La vie est belle, le matin, un peu frais parce que nuageux, j’ai arrosé mon jardin et je reviens à la maison. Le tapis devant le sofa est un peu chiffonné, je le remets en place en tirant sur un coin avec le pied. Je sursaute, il y a un rond foncé de 2 centimètres de diamètre en plein centre de ce petit tapis, un rond trop grand et gros pour être un des élastiques avec lesquels j’attache mes cheveux ; conclusion, c’est un serpent. Un petit serpent, mais qui fait pas loin de 60 centimètres de longueur. Il n’a pas bougé quand j’ai remis le tapis en place, il n’est sans doute pas en bonne santé, que je me dis. Mais je ne l’ausculte pas.
En ne le quittant pas des yeux j’appelle : « Daniel! »
De la chambre tout à côté, il fait : « Euh? »
« Il y a un serpent sur le tapis » je continue. Contrôlée, calme.
Il fait : « Bon! » en se tirant du lit.
Il met des chaussettes, sort, revient avec un balai, touche le serpent qui quitte le tapis, puis l’immobilise en le clouant au sol. Je retiens le serpent avec le balai pendant qu’il va chercher ce qu’il faut pour lui couper la tête et le sortir de la maison.
Voilà, c’est fait.
Daniel 1, serpent 0!
Nous apprenons une heure plus tard, grâce à José qui vient prendre un café avec nous, que ces serpents-là dorment beaucoup. Grand bien nous fasse.
Et nous continuons à nous promener pieds nus dans la maison. C’est très rare qu’un serpent vienne dormir sur un de nos tapis. Très très rare. Plus rare que ça, ça devient un événement unique.
C’était une brève aventure matinale à notre maison costaricienne. Revenez sur ce site pour d’autres aventures époustouflantes.